1994 : Sortie de ce qui sera le dernier album de la
Mano Negra, Casa Babylon. Depuis, plus rien ou presque... Au moins un an à comprendre que
ce groupe unique n'existera plus, nous laissant orphelins à jamais de ce que le rock
créa de mieux.
Et puis voilà qu'aujourd'hui quatre années plus tard, Manu Chao débarque avec un nouvel album...
Pas le temps d'avoir la rage de lui gueuler que c'est pas trop tôt, trop empressé de découvrir
ses nouvelles créations musicales ! C'est un disque situé aux antipodes de tout ce qui avait pu être fait avec la Mano, au contenu intimiste, élaboré dans la plus grande simplicité : mise en avant de la voix, accompagnement à la guitare sèche, le dénuement musical est de rigueur... quelques musiciens croisés ici où là sont venus prêter leur concours. Au final, c'est un album ô combien attachant et à l'apparence trompeuse : derrière une fausse naïveté, Manu réussit à saisir notre attention à chaque morceau, pour nous emmener dans une ballade hors des sentiers battus... Un côté introverti qu'on ne lui connaissait pas, mais auquel on adhère immédiatement ! |